4 septembre 2015
Inside Renault Sport Trophy #3
Après une longue pause estivale, les concurrents du Renault Sport Trophy s’apprêtent à retrouver le baquet de leurs Renault Sport R.S. 01 dans le cadre du meeting de Silverstone. Victorieux lors des courses sprints disputées sur le Hungaroring, le Néerlandais Steijn Schothorst et le Slovaque Richard Gonda ambitionnent de poursuivre sur leurs lancées tant en Élite pour le premier, qu’en Prestige pour le second.
Alors que la première moitié de saison s’achèvera à Silverstone, où les World Series by Renault effectueront leur grand retour, nous rencontrons les deux hommes-forts du moment. L’un est déjà assuré de quitter la Grande-Bretagne en tête de sa catégorie, tandis que l’autre désirera s’emparer des commandes de la sienne.
Steijn Schothorst
À 20 ans, Steijn est loin d’être le premier Schothorst à s’illustrer au sein des World Series by Renault. Partageant sa monture avec son paternel Jeroen, le Néerlandais affronte également son cousin Bas dans le Renault Sport Trophy. Après trois saisons en Formula Renault 2.0, il a décidé de mettre un terme à sa carrière en monoplace. Avec succès puisqu’il réalise jusqu’ici un 100 % dans le classement Elite.
D’où venez-vous ?
Je suis issu d’une famille liée au sport automobile. J’ai assisté pour la première fois sur un meeting des World Series by Renault en 2008. C’était au Mans, mon père pilotait, j’étais trop jeune pour en faire de même, mais je suis vite tombé amoureux de la course et de l’ambiance de cet événement ! J’ai grandi en son sein et j’y ai eu la chance d’en être en Formula Renault 2.0 et désormais en Renault Sport Trophy.

Au sein de l’Equipe Verschuur, Steijn Schothorst (à droite) partage sa Renault Sport R.S. 01 avec son paternel, Jeroen Schothorst, déjà vu en Eurocup Mégane Trophy.
Pourquoi avoir opté pour le Renault Sport Trophy ?
J’estime que si vous ne gagnez pas à un niveau, vous ne méritez pas de passer au supérieur. D’une part en raison des coûts plus importants, mais aussi parce que si vous ne faites pas vos preuves dans les petites catégories, vous ne les ferez pas à l’échelon suivant. À partir de ce constat, je pense que le Renault Sport Trophy constitue un excellent championnat pour ces pilotes, dont moi. J’ai pris la décision de bifurquer vers le GT.
Comment décririez-vous Renault Sport R.S. 01 ?
Elle est magnifique. Il y a beaucoup à apprendre, mais elle reste similaire à une monoplace. Renault Sport R.S. 01 s’inscrit dans la continuité des voitures de course développées par Renault Sport Technologies. Toutefois, le toit au-dessus de la tête change radicalement les sensations. J’avais un peu de mal à ressentir la vitesse ! Sur le plan technique, elle est surprenante en tous points : freinage, aérodynamique et efficacité.

Steijn Schothorst s’est rapidement habitué à la victoire
Quelles sont vos ambitions au sein du Renault Sport Trophy ?
Le but initial de cette saison était d’apprendre tout en prenant du plaisir avec mon père, qui partage notre voiture sur les courses Endurance. Néanmoins, je reste un compétiteur et je voulais également inscrire le plus de points possible. Tout se déroule à merveille jusqu’ici et je mène la catégorie Élite en ayant fait un carton plein. Cela me rend heureux pour l’équipe, qui réalise un travail formidable. À nous de continuer sur cette lancée.
Richard Gonda
Équipier d’Andrea Pizzitola, Richard Gonda réalise une bonne première moitié de saison. Le Slovaque de 21 ans s’est adjugé les trois pole positions qu’il pouvait obtenir jusqu’ici, offert deux podiums en Endurance avec le Français, mais aussi deux succès en Prestige. Deuxième du classement de cette dernière catégorie, le pilote ART Junior Team aura un objectif clair à Silverstone : dépasser Diederik Sijthoff pour prendre les commandes.

Gonda a imposé son rythme en Hongrie
Quel est votre parcours ?
J’ai débuté sur la scène internationale par la Formula Renault 2.0, principalement en m’engageant en North European Cup. J’ai effectué quelques apparitions en tant que wild-card en Eurocup Formula Renault 2.0. J’ai ensuite fait des piges en F2 avant de remporter la classe Copa de l’European F3 Open en 2013. L’an passé, j’ai pris la troisième position en FA1, une série qui utilisait les anciennes voitures d’A1 GP, puis j’ai rejoint le Renault Sport Trophy cette saison.
Pourquoi avoir opté pour le Renault Sport Trophy ?
Au fil de mon ascension, il est rapidement devenu évident que je n’aurais jamais le budget pour atteindre le sommet. Partant de ce constat, j’ai commencé à regarder ce qui existait en dehors de la monoplace. Le Renault Sport Trophy venait d’être annoncé, et le fait d’évoluer au sein des World Series by Renault permet d’attirer des partenaires en quête de visibilité. De la même manière, cette catégorie m’offrait l’occasion de continuer d’œuvre vers mon but : être pilote professionnel. La dotation constituée d’un volant aux prochaines 24 Heures du Mans peut grandement y contribuer.

Ce week-end, Richard Gonda retrouvera un circuit de Silverstone qu’il connaît bien (ici en Eurocup Formula Renault 2.0 lors de la saison 2011)
Comment décririez-vous Renault Sport R.S. 01 ?
C’est une voiture agréable à piloter avec des freins puissants et un bon équilibre. Les plus grands ajustements pour moi sont le toit au-dessus de la tête, mais surtout le poids et le comportement qui y est associé.
Quelles sont vos ambitions au sein du Renault Sport Trophy ?
En tant que pilote, on désire toujours gagner. Notre préparation a connu quelques soucis, mais je me suis rapidement adapté et j’avais hâte de mener la Renault R.S. 01 au succès avec cette équipe professionnelle qu’est ART Junior Team. Toutefois, les championnats des World Series by Renault sont extrêmement compétitifs, c’est l’une de leurs caractéristiques. J’ai réussi à m’imposer en Hongrie, ce dont je suis extrêmement fier, car de nombreux compatriotes avaient fait le déplacement pour me soutenir. Il faut désormais continuer de travailler, ensemble avec Andrea et le team, pour être régulièrement au sommet sur les quatre derniers meetings et remporter le titre.

Richard Gonda prêt à bondir vers les sommets